L’histoire d’Amelia Dyer : le profil d’une infanticide en série du XIXe siècle

Dans la seconde moitié du XIXe siècle, une femme nommée Amelia Dyer est entrée dans l’histoire non pas pour une grande invention, une carrière artistique remarquable ou une action philanthropique, mais pour une série de crimes aussi choquants qu’effrayants. Aujourd’hui, nous levons le voile sur cette femme dont le nom rime avec la peur et l’horreur. Amelia Dyer, une infanticide en série dont les crimes ont marqué l’époque victorienne.

Le cheminement vers le crime

Avant de devenir l’une des figures les plus sombres de la criminalité britannique, Amelia Dyer a eu une vie qui aurait pu se révéler tout à fait ordinaire. Cette section est dédiée à son parcours, avec un focus particulier sur les éléments qui ont pu la conduire vers le crime.

Amelia Dyer est née en 1837 dans une modeste famille d’artisans. Elle a été éduquée dans une école du dimanche, où elle apprit à lire et à écrire. C’est en 1869, après le décès de son mari et de sa fille, qu’elle sombre dans la dépression. Cette période de sa vie marquée par le deuil et le désespoir marque un tournant dans sa vie.

Elle découvre alors le métier de « baby farmer », une pratique courante à l’époque qui consiste à prendre en charge des nourrissons abandonnés en échange d’un paiement. Pourtant, au lieu de leur offrir un foyer et des soins, Dyer choisit une voie plus sombre : celle de l’infanticide.

L'histoire d'Amelia Dyer

Les actes d’une infanticide en série

En se plongeant dans le cas Amelia Dyer, on découvre la froideur et l’indifférence avec lesquelles elle a perpétré ses crimes. Nous détaillons ici ses méthodes, ses victimes et ses motivations possibles.

Amelia Dyer accueille chez elle des bébés qui sont généralement le fruit de relations illégitimes, donc voués à l’abandon. Uniquement motivée par l’argent, elle se débarrasse des nourrissons en les étranglant avec du ruban blanc, sa marque de fabrique. Elle se débarrasse ensuite des petits corps en les jetant dans la Tamise.

Durant vingt ans, elle mène cette activité macabre en toute impunité. Ce n’est qu’au printemps 1896 qu’un paquet contenant le corps d’un bébé est découvert dans la Tamise, conduisant à l’arrestation de Dyer.

La fin tragique d’une meurtrière

L’histoire d’Amelia Dyer ne pouvait se terminer que de manière tragique. La justice britannique, à l’époque déjà implacable face au crime, ne laisse pas passer les actes de cette femme.

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Elle est arrêtée en avril 1896 et jugée pour l’assassinat d’un unique bébé, Doris Marmon, bien que les enquêteurs estiment qu’elle a tué au moins 300 bébés. Jugée coupable, elle est condamnée à mort par pendaison et exécutée le 10 juin 1896.

Amelia Dyer : le visage du mal

Au-delà du simple fait divers, l’histoire d’Amelia Dyer est celle d’une figure du mal. Elle illustre la capacité de l’Homme à commettre les actes les plus ignominieux, même envers les êtres les plus vulnérables.

L’horreur de ses crimes est amplifiée par l’absence totale de remords de Dyer. Elle est décrite par les médecins comme étant « à l’aise » durant son procès, ne montrant aucun signe de regret pour ses actes.

L’histoire d’Amelia Dyer nous rappelle aussi l’importance du travail des forces de l’ordre et de la justice, qui sont là pour protéger les citoyens et punir les criminels. Sans leur intervention, l’infanticide en série aurait pu continuer ses monstrueux agissements.

L’histoire d’Amelia Dyer, cette infanticide en série du XIXe siècle, offre un aperçu effrayant des abysses de la cruauté humaine. Son histoire est le reflet d’une époque où la précarité et la stigmatisation sociale pouvaient pousser à des actes d’une rare monstruosité. Une leçon d’histoire qui reste, hélas, toujours d’actualité.